|
Membre du Collectif des Fédérations Folkloriques Nationales
Membre du C.I.D – UNESCO Agrément n° 8937
Association loi 1901
La Farandole biterroise est née en 1996 de la volonté conjointe d’Annie DAVID et de M. Raymond COUDERC, maire de Béziers, ce dernier déplorant l’absence d’un groupe local pour réaliser la danse emblématique du biterrois, las Treias, pendant les fêtes de St Aphrodise. Aidée par par la municipalité, Annie DAVID réussi son pari et présente 4 couples de treilleurs en avril 1996.
La Farandole biterroise fait suite à un grand nombre de groupes qui se sont succédés à Béziers et en bas-Languedoc depuis près de 500 ans : Les Jardinières de l’Orb, Les Ballets Trencavels, Las Cofos Béziérencas, Las Cofos Lisos et l’Escolo Trencavel… Auparavant, la ville de Béziers avait connu divers maîtres de danse, comme Gabriel Picarel, vers 1920, et Albert Quérel, en 1892.
Tous ces groupes réalisent principalement les danses des Treilles et du Chevalet, mais ont également complété leurs représentations par d’autres danses traditionnelles : la danses des rubans, la danse des bâtons, la danse des Bergers, la danse des vendanges…
Toutes ces danses se font au son des instruments traditionnels du bas-Languedoc : le Hautbois (ou graile), le fifre et le tambour ; plus tard apparaîtront accordéons diatoniques et cornemuses locales (bodega) ; depuis le début du XXème siècle, diverses harmonisations témoignant d’une époque de transitions, nécessitent l’accordéon chromatiques et la vielle à roue. Ces danses connaissent toutes des paroles dans la langue régionale, l’Occitan, (dialecte Languedocien de plaine).
La plupart des danses réalisées par la Farandole biterroise, et parl’ensemble des groupes qui l’ont précédée, sont des danses véritablement traditionnelles car déjà réalisées en biterre avant le déclin de la société paysanne, et qui n’ont jamais cessé d’être présentées à la population lors des fêtes du vin ou de St Aphrodise, (le St Patron évangélisateur de la cité vers 50 après J.C.) Ces danses sont bien souvent corporatives, et remontent aux défilés de Charité du haut Moyen-âge (premières attestation en 1181), pendant lesquels les corps de métiers mettaient en scène des chants, des saynètes ou des danses.
Les costumes employés sont des costumes de la jeune bourgeoisie biterroise du milieu du XIXème siècle. Certaines particularités du costume féminin sont très représentatives du bas- Languedoc (3 plis au châle, ras de cou avec une croix, la coiffe dite « coffin »,). Les hommes portent le costume de jeune bourgeois (pantalon à pont, taiola rouge…)
L’ensemble blanc porté par les treilleurs et treilleuses depuis plusieurs siècles souligne le symbole originel de la danse des Treilles : la virginité et la fécondité des jeunes gens de la ville ; ce n’est qu’au début du XXème siècle que les arceaux de la danse se garnirent parfois de raisins en une prière pour la fertilité des terres viticoles.
La Farandole biterroise compte jusqu’à huit couples mixtes et jusqu’à 14 musiciens. Les danses exécutées s’appuient sur les recherches de Léonce BEAUMADIER, folkloriste de renom entre 1937 et 1976, et sur les études doctorales menées par l’actuel président du groupe.